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Les plantes exotiques envahissantes au Québec : Un combat réaliste ?


De nombreuses régions au Québec sont aux prises avec des colonies d’espèces exotiques envahissantes (EEE) qui prennent le dessus sur des écosystèmes locaux. On peut prendre exemple sur les murs de roseau commun (Phragmites australis) dans le Parc national des Île-de-Boucherville ou sur le nerprun bourdaine qui domine les parcelles perturbées du Centre d’interprétation de la nature du lac Boivin.

 

Depuis plusieurs années, on assiste à une multiplication des projets mis en place pour lutter contre les plantes exotiques envahissantes dans les municipalités et les parcs nationaux du Québec. La majorité de ses projets sont financés par le Gouvernement du Québec par l’entremise de la fondation de la faune du Québec qui a été mandaté de la gestion du Programme pour la lutte contre les plantes exotiques envahissantes. En 2023, le Gouvernement du Québec bonifie de 9 millions de dollars sont partenariat pour favoriser la lutte aux EEE. Avec sur l’ampleur des investissements, des questions se posent :

 

·       Comment mettre fin à la prolifération de certaines EEE?

·       Est-ce réaliste comme mission et à quelle échelle?

 

J’ai eu la chance de travailler cet été sur plusieurs projets d’éradication d’EEE et une chose est certaine, il n’existe présentement aucune solution miracle. Que ce soit par l’arrachage, le bâchage ou même l’application d’herbicide, le contrôle est difficile et les repousses sont fréquentes. Il ne faut pas voir le combat actuel contre les EEE comme un effort de courte durée, mais comme une guerre sur le long terme. Voici un portrait de quelques espèces de plantes exotiques envahissantes que l’on retrouve au Québec et qui vivent peut-être dans votre cour!

 

Roseaux communs (Phragmites australis)


Le roseau commun se trouve principalement dans le sud du Québec. Originaire d'Eurasie, cette plante prospère dans les sols humides, ce qui explique sa présence fréquente dans les fossés de drainage le long des autoroutes, en bordure des cours d’eau et dans les marais. Elle se propage rapidement et est difficile à éradiquer en raison de ses rhizomes étendus. Cela entraîne des problèmes de monospécificité dans les milieux humides, ainsi que des pertes d'habitat pour la faune et la flore locales. Cependant, il est important de noter que le roseau commun possède d'excellentes capacités de filtration de l’eau. Sa présence aux abords des cours d’eau peut donc être bénéfique, contribuant à filtrer les polluants et à améliorer la qualité de l'eau.


Source : Memphrémagog conservation inc.


Nerprun bourdaine (Rhamnus frangula)

 

Le nerprun bourdaine est un arbuste invasif qui menace principalement les milieux forestiers du sud du Québec. Sa croissance rapide lui permet de s’établir facilement dans des environnements perturbés. Il ne serait pas surprenant de croiser l’un de ses arbustes lors d’une marche dans un parc près de chez vous.

Source : Syndicat des Producteurs forestiers du Sud du Québec


Berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum)

 

La Berce du Caucase est une plante particulièrement toxique qui présente des risques pour la santé humaine. Le contact avec la sève combinée avec une exposition aux rayons ultraviolets naturels du soleil entraine des lésions cutanées importantes. Si vous apercevez cette plante sur votre terrain, n’essayez pas de l’arracher! Appeler une équipe d’experts.


Source : Gouvernement du Québec

 


Sources :

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

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